Cet amendement, qui vise à préciser que l'objectif de mixité sociale s'applique également aux établissements privés, me donne l'occasion de rappeler un certain nombre de chiffres : 10 % des collèges accueillent moins de 15 % d'élèves issus de milieux défavorisés ; 10% des élèves fréquentent un établissement qui accueille au moins 63 % d'élèves issus de milieux défavorisés ; en moyenne, l'enseignement privé accueille moitié moins d'enfants défavorisés.
Or l'enjeu de la mixité sociale est majeur. Nombre d'expérimentations, à Paris ou à Toulouse, ont produit des effets extrêmement intéressants et devraient être prolongées. Si les principes et les valeurs de la République ne sont pas respectés dès le stade de l'école, comment espérer que les enfants les respectent une fois devenus adultes ? Comment peut-on prétendre vivre ensemble quand on n'a ni grandi ni étudié ensemble ? Il est particulièrement regrettable que cette loi ne prévoie rien de ce point de vue, ni pour l'enseignement privé ni pour l'enseignement public.