Il me semble que ce gouvernement est sans doute celui qui a fait le plus pour les réseaux d'éducation prioritaires REP et REP+ en y dédoublant les classes de CP et de CE1. En matière d'investissements publics, nous n'avons pas à rougir de ce que nous avons fait !
En outre, je trouve très bien qu'il y ait des parents qui accompagnent les sorties scolaires, indépendamment même des problèmes de personnel. Cela permet d'associer l'ensemble de la communauté éducative aux activités scolaires.
Ne fabriquons pas des épouvantails à moineaux en faisant croire que le danger est partout. Il est bon que des parents participent à ces sorties et s'il y a, parmi eux, des femmes voilées, il faut s'interroger sur le sens qu'elles donnent à cette pratique. Notre collègue Bournazel soulignait que si c'est une manifestation d'ordre politico-religieux, il y a un critère qui s'applique en toutes circonstances, c'est celui de l'ordre public. L'autorité scolaire peut parfaitement interdire le port du foulard dès lors qu'elle juge que l'ordre public est menacé. Ce que je trouve pernicieux dans l'assimilation du foulard à quelque chose qui serait forcément condamnable, c'est qu'on en fait un substitut au trouble à l'ordre public.
Restons-en à des choses simples. Quand une mère voilée ou un père portant un signe religieux veulent participer à une sortie scolaire et apporter leur aide au service public, laissons-les faire. Si jamais survient un problème d'ordre public, parce que leur comportement n'est pas compatible avec la laïcité, c'est-à-dire qu'ils font du prosélytisme et exercent une contrainte sur la liberté de conscience, eh bien appelons les enseignants et l'institution scolaire à exercer les pouvoirs qui sont les leurs.