Je ne voudrais pas, madame la rapporteure, entendre à nouveau que nous avons déjà discuté de tout parce que nous sommes en nouvelle lecture, alors que nous n'avons jamais obtenu de réponse à un certain nombre de questions que nous avons posées dans l'hémicycle. Malheureusement, vous reprenez exactement les mêmes arguments qu'en première lecture pour rétablir l'article qui a été supprimé par nos collègues du Sénat.
Vous ne pouvez pas vous targuer de l'avoir enrichi de propositions émanant de tous les groupes politiques : vous avez été particulièrement fermée à celles du groupe Les Républicains visant notamment à renforcer les contrôles par l'éducation nationale et par l'État de la scolarisation des enfants, et à repérer les enfants passés sous les radars.
Je ne peux pas non plus vous laisser dire que votre autorisation préalable est un régime de liberté. Non ! Il a vocation à interdire et à réduire la liberté d'instruction des familles, à laquelle nous sommes profondément attachés. Les familles sont les premières éducatrices de leurs enfants ; elles savent, car elles les connaissent, leurs éventuels besoins spécifiques, et bon nombre d'entre elles respectent les règles qui leur sont aujourd'hui imposées – vous n'avez pas de chiffres qui le contredisent.
S'il en existe effectivement de déviantes, donnez-vous les moyens d'aller les chercher, pour vous conformer au titre de votre projet de loi qui vise à lutter contre les séparatismes et l'islam radical ! Or nous n'en voyons toujours pas dans les dispositifs que vous réintroduisez par cet amendement. Nous y sommes donc naturellement toujours opposés : vous ne pouvez pas tout faire au nom de la lutte contre l'islam, et notamment sacrifier nos libertés.