Monsieur de Courson, je l'ai dit, cette question n'est pas anodine et vous avez raison d'abonder en ce sens.
J'ai saisi, conjointement avec Marlène Schiappa, le Conseil des sages de la laïcité de l'éducation nationale. Une enquête est en cours. Ce phénomène n'est pas facile à cerner puisqu'il est multifactoriel et peut faire l'objet de dissimulations.
Au demeurant, je ne voudrais pas que notre débat laisse croire que l'éducation nationale est faible en matière de statistiques. La direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) est reconnue à sa juste valeur. Nous produisons de nombreuses statistiques, mais il arrive que nous tombions sur un phénomène comme celui-là, dont le caractère exceptionnel exige de mener des enquêtes complémentaires. J'aurai peut-être des premiers résultats à vous communiquer, lors de l'examen du texte dans l'hémicycle.
D'ores et déjà, nos connaissances de terrain, telles celles mentionnées par Charles de Courson au sujet de la Marne, nous permettent de savoir qu'il y a un sujet, et que les filles sont nettement plus concernées que les garçons, ce qui doit appeler spécifiquement notre attention. Faut-il modifier la loi ? Cela se discute. En tout état de cause, nous ne pouvons pas faire comme si le problème n'existait pas.