La monoparentalité ne fait pas des femmes des génitrices. Elles essaient d'élever leurs enfants dans les meilleures conditions possibles. Mais il est vrai qu'il est difficile de suivre la scolarité de ses enfants lorsqu'on part de chez soi vers cinq heures du matin, puis vingt heures, le soir, pour aller faire des ménages Ce n'est pas une excuse, mais une réalité, un fait.
Ce qui m'intéresse, c'est de mieux comprendre l'origine du phénomène de l'absentéisme. Dans le département de la Seine-Saint-Denis, il existe un profond attachement à l'école. D'ailleurs, dès qu'un professeur des écoles n'est pas remplacé, c'est l'émoi dans le quartier, et tout le monde, parents et élus, se mobilise, car l'école, c'est la voie de la sortie, permettant d'échapper à la situation difficile de la famille. On pousse les enfants vers l'école, et pourtant il y a des problèmes de décrochage et d'absentéisme. Je voudrais trouver des réponses adaptées aux diverses sources qui les provoquent. C'est une question non pas seulement de classe sociale, mais de rapport à l'école et de capacité des parents, qui connaissent parfois des difficultés, à prendre en compte l'assiduité à l'école. Cela suppose beaucoup d'accompagnement, et non des sanctions.