Intervention de Marie-Pierre Rixain

Réunion du mardi 26 janvier 2021 à 17h15
Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Pierre Rixain, présidente :

Je vous remercie, madame la ministre déléguée, pour cet état des lieux sans concession. C'est bien en regardant la réalité que nous pourrons progresser et nous fixer des objectifs à la fois réalistes et ambitieux.

Je vous remercie également d'avoir élargi votre intervention. En effet, il ne s'agit pas uniquement de la place des femmes cadres ou dirigeantes au sein des entreprises, mais bien de l'émancipation économique de l'ensemble des femmes de notre pays. Toutes ces problématiques sont au centre des réflexions de notre délégation.

Je partage vos positions, notamment en ce qui concerne la précarité des femmes dans le monde du travail. La définition des critères de pénibilité est une question qui revient régulièrement pour les métiers du care – Brigitte Grésy, présidente du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), l'a de nouveau évoquée ce matin à Bercy –, mais qui doit également se poser pour les métiers de l'industrie, en particulier dans les secteurs les plus féminisés. Certains critères de pénibilité pourraient-ils être revus ? Je pense à la vendeuse de chaussures qui passe sa journée le dos courbé pour aider les clients à essayer des chaussures : sa situation n'est pas forcément prise en compte, alors que les critères de pénibilité sont peut‑être plus étayés dans des secteurs moins féminisés comme celui de la métallurgie.

S'agissant des questions de gouvernance, notamment de la composition des comités exécutifs et comités de direction, votre position est très intéressante car vous intervenez dans un secteur peu féminisé. Un certain nombre de contradicteurs estiment que, sur ce point, la loi ne devrait pas être universelle mais sectorisée, c'est-à-dire non applicable dans les mêmes conditions à tous les secteurs. Estimez-vous que les exigences de parité doivent être les mêmes quel que soit le secteur, quitte à ce que les dates butoirs fixées soient un peu différentes pour laisser à certaines entreprises le temps d'élargir leur vivier ?

Par ailleurs, pouvez-vous nous donner quelques précisions sur la norme AFNOR que vous avez évoquée ?

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