Intervention de Laurence Trastour-Isnart

Réunion du mercredi 10 mars 2021 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Merci. Comme l'a rappelé madame la présidente, les femmes sont chroniquement sous-représentées dans le secteur du numérique, alors qu'elles représentent environ la moitié des diplômés en sciences et ingénierie. Elles représentent aujourd'hui seulement 25 % des codeurs, alors que le secteur informatique est en pleine croissance. Le secteur numérique est donc essentiellement un monde d'hommes. Dans le cadre des précédentes auditions, les membres de Galion Project me disaient le caractère souvent excluant de la culture tech pour les femmes alors que les entreprises auraient besoin d'équipes mixtes pour être plus performantes.

Le secteur numérique est pourtant une opportunité importante pour progresser vers davantage de mixité au sein de ce secteur économique. En France, les nouvelles technologies pourraient augmenter le taux d'activité des femmes de 0,5 %. Je rejoins en ce sens l'ensemble des questions posées par Mme la présidente. Comme vous le savez, le Women Forum a récemment publié un rapport sur la place des femmes dans les métiers des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM). Dans un rapport vous ayant été remis en février 2020, un certain nombre de recommandations ont été formulées, telles que :

– développer les offres de stage dans ce domaine ;

– élargir les missions des référents égalité des académies ;

– créer un fond STEM dans l'enseignement supérieur ;

– mettre en place des indicateurs de parité ;

– conditionner les financements publics à destination des STEM (avec, par exemple, la mise en place de quotas).

Quelle est votre position sur ces recommandations ? Quelle évolution constatez‑vous à ce sujet depuis l'année dernière ? Que pensez-vous de la mise en place d'un objectif chiffré d'au moins 40 % de femmes dans les universités ainsi que dans les écoles publiques et privées spécialisées dans ce domaine ? Une politique de quotas parmi les incubateurs d'entreprises doit-elle être mise en place ? Les chiffres du baromètre SISTA/Boston Consulting Group (BCG) sont en effet inquiétants. Seuls 5 % des start-ups ont été fondés par une équipe exclusivement féminine depuis 2008. En outre, celles-ci ont 30 % de chances en moins de trouver des financeurs. Elles reçoivent en moyenne 2,5 fois moins de fonds que les start-ups montées par des hommes.

Quel est votre avis sur ces sujets ? Comment pouvons-nous améliorer cette réalité ? Quelles sont vos recommandations ?

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