Monsieur le ministre Sébastien Lecornu, c'est la première fois depuis votre nomination que nous vous auditionnons ; c'est peu de dire que cette audition est attendue avec impatience. Nous avons bien compris que le référendum du 4 octobre en Nouvelle-Calédonie a mobilisé toute votre attention et une grande partie de votre énergie. Je n'oublie pas non plus le grave incendie du Maïdo, à La Réunion, qui vous a pleinement mobilisé, ni la situation particulière de Mayotte, où vous vous rendrez prochainement. Les problèmes auxquels sont confrontés les outre-mer sont nombreux et variés et votre parole est donc attendue avec beaucoup d'intérêt en cette période particulièrement troublée sur les plans sanitaire et économique.
Vous avez effectué un séjour inédit et particulièrement long en Nouvelle Calédonie, il y a peu. De ce séjour, nous savons peu de choses si ce n'est ce qu'en a rapporté la presse. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ce sujet lourd et qui engage sur la durée ? Quel est l'état d'esprit des responsables politiques locaux ? Quelles chances les Calédoniens ont-ils de combler le fossé qui s'est creusé entre les différentes communautés ? En quelques mots, comment voyez-vous l'avenir du territoire ?
Je souhaite également vous interroger sur les deux crises épouvantables que traversent en ce moment les outre-mer : la crise sanitaire et la crise sociale.
La deuxième vague de covid semble plus virulente que la première en Europe. Qu'en est-il dans les outre-mer ? Les structures hospitalières vont-elles pouvoir faire face ? Quelle aide l'Hexagone peut-il apporter à ces structures ?
Cette vague prolonge la crise économique, en retardant notamment la reprise des activités touristiques. Nous avons entendu, il y a quelques jours, les responsables des compagnies aériennes nous dresser un portrait particulièrement sombre de la situation. Comment concilier la protection sanitaire nécessaire et un redémarrage indispensable de l'activité économique ?