Les premières assises de la sécurité et de la citoyenneté de Mayotte ont eu lieu il y a une dizaine de jours à Mamoudzou, en présence du préfet, du président du conseil départemental, de tous les élus et de toutes les forces vives du territoire. Plusieurs thèmes ont été abordés : l'éducation et la prévention, la répression et l'exécution des sanctions – atelier que j'ai eu l'honneur de présider et dont sont sorties nombre de propositions –, la maîtrise des frontières et la lutte contre l'immigration illégale et, enfin, la responsabilité parentale, la participation citoyenne et la médiation.
Ces assises ont été une belle réussite. Elles ont été l'occasion de dresser le constat unanime de manques en matière d'infrastructures, d'encadrement et de répression dans le champ de la jeunesse. L'urgence à agir a été soulignée pour apporter une réponse forte et coordonnée face à la délinquance juvénile. Mayotte est dépassée.
Entre 2018 et 2020, des appels à projets ont permis à plusieurs départements, dont la Guyane, d'accéder à la création de centres éducatifs fermés (CEF). Avec pour objet de réprimer, mais aussi d'encadrer et d'accompagner, la nouvelle génération de centres pourrait être une solution pour ralentir l'escalade de la violence à Mayotte. Monsieur le ministre, pourriez-vous nous accompagner afin qu'un tel centre puisse voir le jour très rapidement ? Plus largement, comment prendre en charge efficacement la jeunesse délinquante à Mayotte ?