Intervention de Philippe Dunoyer

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 15h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Dunoyer :

Monsieur le ministre, je tiens d'abord à vous remercier pour votre investissement et le temps passé en Nouvelle-Calédonie. Vous avez réussi à obtenir ce qui paraissait très compliqué mais nécessaire, la relance du dialogue, dans le cadre du groupe Leprédour.

La semaine qui vient de s'écouler illustre, avec le dossier de la reprise de l'usine du Sud, l'enjeu politique majeur que représente le nickel et offre un condensé des risques que comporte ce sujet pour l'avenir. Ce n'est pas nouveau : à chaque fois que la Nouvelle‑Calédonie s'est trouvée à un carrefour de son histoire institutionnelle, la thématique du nickel a cheminé en parallèle.

La reprise de l'usine du Sud a suscité des manifestations et des troubles à l'ordre public. Le calme est revenu depuis, mais il convient de condamner les entraves à la liberté de circulation et le blocage de l'activité économique, notamment portuaire.

Sans vouloir minimiser l'importance de ce dossier, j'insisterai sur ses déclinaisons politiques. Dans une lettre ouverte aux Calédoniens, le président de l'Union calédonienne a indiqué vouloir se désengager du format de dialogue que vous aviez réinitié. Nous le regrettons, car cela constitue un risque majeur pour la reprise des discussions et la construction d'une solution institutionnelle consensuelle. L'organisation qui pilote la mobilisation sur le terrain a suspendu aujourd'hui les blocages et demandé une table ronde pour échanger sur le dossier de reprise de l'usine du Sud.

Vous êtes le représentant du gouvernement, plus largement de l'État, et vous êtes désormais partie prenante des discussions. Que pensez-vous de la déclaration du président de l'Union calédonienne ? Celui-ci a prévu de demander dans une lettre au Président de la République que des gestes soient accomplis afin que le dialogue reprenne. On peut donc penser que cette déclaration n'est pas définitive. Les choses se sont beaucoup accélérées depuis votre départ : comment envisagez-vous la situation, alors que nous sommes à une semaine du rendez-vous que vous aviez fixé, de façon assez prémonitoire, sur le nickel ?

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