Je pense qu'aucun syndicat ne veut de négociations entreprise par entreprise. La loi prévoit que les éditeurs peuvent négocier de manière collective avec les GAFAM et que la part donnée aux journalistes soit négociée dans chaque entreprise. Comme l'a dit Olivier Da Lage, je suis favorable à ce que nous puissions, nous aussi, négocier avec les éditeurs sur la part revenant aux journalistes avec un organisme gestion collective. Cet organisme existe déjà, c'est la SCAM. Christophe Pauly a mentionné des négociations par branches et nous pouvons effectivement envisager des ajustements en fonction des branches.
Si les négociations se déroulent au sein des entreprises, seuls les journalistes des grands médias pourront obtenir une part des droits voisins et les journalistes pigistes des autres supports seront laissés de côté.
C'est un enjeu essentiel pour l'information et pour la survie de ce métier qui dépérit. Le nombre de journalistes professionnels chute année après année. Nous avons besoin que la négociation avec les GAFAM aboutisse pour que l'information, donc la démocratie, obtienne de nouvelles ressources et que les journalistes profitent d'une part équitable de ces ressources.