Intervention de Pablo Aiquel

Réunion du mardi 5 octobre 2021 à 17h00
Mission d'information sur l'application du droit voisin au bénéfice des agences, éditeurs et professionnels du secteur de la presse

Pablo Aiquel, secrétaire à la vie syndicale et à l'international du SNJ-CGT :

En 2018, la SCAM a publié une enquête sur le métier de journaliste qui montrait déjà une baisse importante du nombre de cartes de presse, je vous invite à la lire. De nombreux emplois fixes mensualisés ont été détruits et le nombre de journalistes précaires a augmenté. Cette augmentation a longtemps caché la baisse du nombre de journalistes occupant des emplois stables mais la chute est vertigineuse et elle ne fait que commencer, d'autant plus qu'une part du marché revient aux GAFAM. Une partie du flux de l'information se déroule en dehors des médias et c'est le sens même de la directive. Le modèle économique des médias était basé sur la publicité. À partir du moment où l'argent part vers les GAFAM, les médias sont appauvris et les journalistes sont en situation de précarité.

Sur les 35 000 journalistes en France, il n'y a que 600 photojournalistes et une soixantaine de dessinateurs. Je tiens également à préciser que nombreux médias gagnent très bien leur vie. Les élus connaissent la Gazette des communes ou le Courrier des maires. Le groupe Moniteur dégage chaque année 25 millions d'euros de bénéfices. Il n'est pas contraint d'aller chercher de l'argent chez les GAFAM pour survivre.

Une meilleure répartition des droits d'auteur est essentielle et elle doit empêcher la précarisation croissante de la profession. La loi de 2009 renvoie vers les entreprises et institue un forfait de 500 euros, qui n'a pas été réévalué, malgré l'explosion des contenus partagés sur internet.

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