Quand la directive est transposée en droit national, nous entamons les discussions avec les éditeurs de presse ou leurs représentants. C'est pourquoi les négociations ont commencé en France. Mais celles avec l'acteur dominant ont rapidement monopolisé les éditeurs puisque, durant des mois, la presse nous a totalement ignorés. Ce n'est que très récemment qu'elle est venue vers nous. Nous avons rencontré à plusieurs reprises les représentants de l'APIG, des éditeurs ou des représentants d'agences comme ceux de l'AFP. Nous sommes prêts à négocier mais souhaitons connaître les termes de la négociation avec l'acteur dominant. Il ne saurait être question que nous perdions en compétitivité alors que nous ne représentons que 4,32 % du marché. Nous ne voulons pas non plus être utilisés par les acteurs de la négociation, dans un sens ou dans l'autre.
En effet, dans le cadre des négociations avec Google, d'autres éléments entrent en ligne de compte – référencement naturel, reach, services annexes. La stratégie de ce dernier est assise sur la publicité et les services annexes, qui permettent aussi de développer ses revenus publicitaires. Ce n'est pas le modèle d'affaires de Microsoft qui a des relations historiques avec les éditeurs de presse et a déjà partagé un peu plus d'un milliard d'euros de revenus avec eux en cinq ans. Les éditeurs le savent. C'est pourquoi ils ne se sont pas précipités, car ils ne doutent guère de parvenir à un accord avec nous.
Je comprends que ce soit un peu frustrant mais nous avons bien engagé des discussions avec la plupart d'entre eux, même si nous ne pouvons dévoiler leur teneur.