Monsieur le ministre, je suis député d'un territoire berceau historique de l'aéronautique avec près de 3 000 emplois directs, pour lequel les conséquences économiques de la crise sanitaire mondiale sur la fabrication d'avions sont vraiment dramatiques. Nous avons d'ailleurs eu l'occasion d'échanger à ce sujet à plusieurs reprises. Vous comprendrez donc que j'intervienne plus précisément sur la partie « technologies vertes » du plan de soutien concernant le secteur de l'aéronautique. Depuis sa présentation début juin, le plan pour la filière se met progressivement en place. Je pense notamment au lancement du programme de soutien aux investissements de modernisation de la filière aéronautique. Si la plupart des mesures de soutien annoncées vont dans le bon sens aujourd'hui, sur le terrain, les plans sociaux se multiplient et la colère des salariés se fait de plus en plus entendre. Je tiens donc à insister sur la nécessité de conserver les compétences et d'éviter la rupture avec la chaîne stratégique des sous-traitants pour pouvoir à l'avenir anticiper la reprise de l'activité. Cela me semble essentiel, car le jour où l'activité va revenir, si nous ne maintenons pas les compétences sur le territoire national, ce sont les pays low cost – dits « pays best costs » dans le monde aéronautique – qui en profiteront, parce qu'ils bénéficient de certaines délocalisations actuelles.
Par ailleurs, monsieur le ministre, vous avez insisté lors de la présentation du plan hydrogène en début de semaine pour que la filière développe un avion fonctionnant à l'hydrogène en 2035. Que pouvez-vous nous dire en complément sur ce sujet ?