Intervention de Yannick Haury

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 14h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Haury :

Je tiens à saluer le projet de loi de finances pour 2021, exceptionnel en ce que nous sommes le premier pays au monde à présenter un budget vert. Le Gouvernement a accompagné ce PLF d'un rapport sur l'impact environnemental des politiques publiques. Ce choix de la transparence est une évolution majeure qui permet de savoir, pour chaque dépense, si elle a une conséquence favorable, neutre ou défavorable sur l'environnement. À nous, parlementaires, de nous approprier cet outil qui nous permettra de contrôler que l'impératif de transition écologique irrigue toutes nos politiques, quel que soit leur champ ministériel.

Ce budget est aussi exceptionnel, car il intègre les mesures liées aux conséquences de la crise sanitaire : 30 milliards d'euros sont ainsi dédiés à la transition écologique sur deux années dans le cadre de France Relance. Le Gouvernement fait le choix très net de relancer l'économie par l'écologie. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

Un cinquième des mesures de la Convention citoyenne pour le climat est d'ores et déjà repris dans France Relance. Avec 18,4 milliards d'euros, le programme 362 « Écologie » est le plus doté de la mission « Plan de relance ». Cela traduit très concrètement l'ambition écologique du Gouvernement. Les priorités sont multiples et transversales : la rénovation énergétique, la transition agricole ou encore la décarbonation de l'industrie.

Enfin, marqué par une hausse de 1,3 milliard d'euros, le budget du ministère de la transition écologique atteint en 2021 un niveau historique de 48,6 milliards d'euros, hors plan de relance. Cette augmentation, couplée avec le plan de relance, permettra de déployer des efforts sans précédent en faveur du verdissement de nos industries, du développement des énergies renouvelables, de la prévention des risques, des aires protégées et de la biodiversité.

Dans la continuité de la loi sur les mobilités, le budget pour 2021 marque aussi un engagement franc du Gouvernement en faveur des infrastructures et services de transports, deuxième programme le plus élevé de la mission, avec un haut niveau d'investissement pour le ferroviaire, une forte hausse pour les transports collectifs, et le financement du plan vélo.

De même, des moyens sans précédent sont déployés pour l'accompagnement de la transition énergétique, avec le chèque énergie et MaPrimeRenov'. L'extension de cette dernière à tous, sans condition de revenus, est un réel atout pour lutter contre les passoires thermiques et stimuler la rénovation énergétique. Cela se traduira également par la création d'emplois dans le secteur du BTP.

La protection de la biodiversité et la préservation des ressources en eau sont renforcées avec ce budget, et le rôle de l'Office français de la biodiversité (OFB) consolidé. Mais qu'en est‑il du budget des agences de l'eau ? Tandis qu'1 million d'euros sera consacré à la lutte indispensable contre l'érosion du littoral, je m'interroge sur la baisse des budgets du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) et de Météo France, alors que leur rôle est essentiel au quotidien, notamment face aux changements climatiques.

Enfin, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit l'interaction entre environnement et santé avec la formule suivante : « Environnement d'aujourd'hui, santé de demain ». Quels moyens budgétaires entendez-vous allouer à la santé environnementale ?

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