Je reviendrai sur l'ingénierie, sujet que vous avez tous abordé car il s'agit du nerf de la guerre. Pour avoir été maire pendant vingt-sept ans, je sais ce que signifie l'absence d'ingénierie dans certains territoires.
Je le répète, il y a trois niveaux : celui de l'ANCT et de tous les opérateurs de l'État, celui des appels à concurrence pour obtenir des journées de bureaux d'études pour des programmes spécifiques, et un troisième sur lequel nous travaillons. À l'image des jeunes volontaires territoriaux pour les territoires d'industrie et à l'international, nous envisageons de mettre en place au niveau national des volontaires territoriaux en administration, jeunes diplômés dont le poste serait financé par la collectivité locale qui les embaucherait. Il ne s'agit pas de demander à un agent de regarder ce qui se passe dans la collectivité, mais bien de financer des postes.
Plusieurs régions ont d'ores et déjà expérimenté ce dispositif. Avec Mme Claire Bouchet, qui m'a succédé comme parlementaire, nous avons mis en place ce type de crédits dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il s'agit, au travers du programme Jeunesse que nous voulons mettre en place dans le cadre de l'Agenda rural, d'injecter dans la collectivité de jeunes diplômés qui ne trouvaient pas d'emploi, afin de faire du « cousu main ». Le niveau et l'étiage ne sont pas encore complètement arrêtés mais c'est une idée intéressante pour les petites collectivités qui craignent de voir arriver un « grand sachant ». L'arrivée de jeunes formés, placés sous la tutelle du président de la collectivité concernée, sera un très bon moyen d'avoir de l'ingénierie territoriale de proximité. En tout état de cause, c'est ce sur quoi nous voulons tendre au prochain comité interministériel des ruralités.