Cet amendement me tient particulièrement à cœur, car il porte sur l'indicateur d'empreinte carbone, dont le Haut Conseil pour le climat a encore récemment rappelé l'importance.
Actuellement, l'empreinte carbone d'un produit est calculée à l'aide de trois indicateurs : l'empreinte indirecte, c'est-à-dire le processus de production ; l'empreinte grise, c'est-à-dire l'ensemble des activités intervenant en amont de la production ; l'empreinte directe, c'est-à-dire la combustion des matières fossiles. On peut calculer également celle d'un citoyen ou d'un ménage. Ainsi, l'empreinte carbone moyenne d'un Français est de 11,5 tonnes équivalent CO2 – elle varie selon le mix énergétique puisqu'elle correspond au rapport entre la consommation finale privée et les émissions de gaz à effet de serre.
Si nous voulons nous engager dans une politique climatique performante, nous devons prendre en considération l'empreinte carbone. La France a défendu cette position au sein du Conseil européen, mais celui-ci ne l'a pas suivie. Pourtant, évaluer l'empreinte carbone, c'est faire de la pédagogie auprès du consommateur final. Je travaille actuellement avec les entreprises du textile de ma circonscription, qui sont en train de démontrer que l'empreinte carbone d'un produit fabriqué en Asie puis consommé en Europe est cent fois plus élevée que celle d'un produit fabriqué en Europe – même s'il peut passer brièvement par les pays du Maghreb – et consommé en Europe.
L'indicateur d'empreinte carbone permettrait d'adapter notre stratégie industrielle, d'améliorer l'information des ménages, d'encadrer les politiques commerciales de l'Union européenne et d'orienter nos coopérations internationales. C'est pourquoi je vous propose de le mentionner dans la proposition de résolution.