Le logement représente un enjeu important dans la transformation de nos modes de vie. La rénovation énergétique doit donc être une politique ambitieuse, et même si des efforts sont faits sur les bâtiments publics à travers le plan de relance, il reste encore beaucoup à faire dans la transformation du domaine privé. D'après l'Institut de l'économie pour le climat, ce sont 10 milliards d'euros par an d'investissements publics pour rénover tous les logements qui sont nécessaires. En 2019, avant la crise, nous en étions à 3,5 milliards, et pour traiter de façon efficace les passoires énergétiques, ce sont 4 milliards d'euros d'investissements publics qui sont nécessaires chaque année pendant dix ans, selon l'Initiative Rénovons.
Comme nous l'avait rappelé Mme Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le climat, il est temps de passer d'une politique publique qui privilégie encore la rénovation par geste à des programmes globaux incluant un ensemble de travaux. Une telle évolution demandera des moyens considérables afin de ne pas créer d'inégalités entre les Français.
Par ailleurs, il existe un problème de fond relevant d'une politique d'aménagement du territoire qui a conduit à cette situation. Les territoires ruraux regorgent de logements délaissés à rénover et doivent prendre une part active dans un nouveau modèle de développement.
Le Gouvernement prépare-t-il l'évolution évoquée par la présidente du Haut Conseil pour le climat ? Si oui, comment cela se traduira-t-il ? Comment travaillez-vous sur la question des logements disponibles dans le milieu rural ? Des aides spécifiques sont-elles envisagées pour aider les propriétaires à adapter ces logements et ainsi les rendre attractifs ?