Votre Haut-Commissariat constitue une couche de plus dans le millefeuille déjà bien garni de l'administration. Quelle sera votre valeur ajoutée ? Comment espérer que vos rapports connaîtront un sort meilleur que les dizaines que rédige le Parlement ou le CESE, peu ou pas exploités ? Comment comptez-vous articuler vos travaux avec ceux de France stratégie, du Parlement ou du CESE ?
Qu'adviendra-t-il après le plan de relance, au-delà de 2022 ? Je songe ici à des dossiers qui nous sont particulièrement chers, tels que la rénovation de notre réseau ferroviaire, le développement des trains de proximité, la relance du fret, la fracture numérique ou l'avenir du service public, de plus en plus en déshérence au sein de nos territoires. Le rapport annuel de la Cour des comptes souligne que le groupe SNCF et l'État, en tant que son actionnaire, devront définir, au cours des mois à venir, une stratégie de relance du transport ferroviaire permettant de surmonter ses fragilités en s'appuyant sur les facteurs qui lui sont favorables.
Ce n'est pas un plan de relance qui réussira en deux ans à remettre à flot de manière pérenne les secteurs incontournables pour demain. Des investissements de long terme s'avèrent d'autant plus nécessaires aujourd'hui que nous allons devoir répondre aux attentes de plus en plus prégnantes de nos concitoyens face à la crise. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter les grandes villes, travailler à distance ou près de leur domicile et réorganiser leur vie en revenant sur les territoires. Aussi faut-il de toute urgence permettre à ces territoires de les accueillir.
Comment analysez-vous ces nouvelles aspirations de nos concitoyens ? Comment votre Haut-Commissariat compte-t-il les intégrer à ses réflexions ?
J'ai vu sur votre site à la rubrique « les grands enjeux de demain » un onglet réservé aux contributions des internautes. En avez-vous reçu à ce jour ? En quelle quantité ? Pourquoi, le cas échéant, ne sont-elles pas rendues publiques ? En tiendrez-vous compte dans vos travaux ?