La dette publique en France s'élève à plus de 2 674 milliards d'euros, un montant qui nous place hélas en tête du classement des pays les plus endettés de la zone euro. Vous proposez dans votre rapport de février dernier un plan d'action en trois temps, à savoir : définir la dette, différer l'amortissement et fixer une durée de remboursement.
Vous plaidez également en faveur d'un plan Marshall national et d'un investissement de 200 à 250 milliards d'euros pour relancer l'économie, ce qui impliquerait, soit une augmentation sensible des impôts, soit une baisse de la dépense publique. L'un et l'autre choix entraîneraient des conséquences sociales non négligeables, notamment pour les jeunes générations.
D'autres voix s'élèvent pour réclamer une annulation pure et simple de la dette. La Banque centrale européenne (BCE) pourrait ainsi renoncer à une partie de la dette publique qu'elle détient contre l'engagement de l'État à investir la somme correspondante dans des secteurs d'avenir prioritaires, en particulier les projets de transition écologique.
Pouvez-vous nous préciser si des négociations suivent leur cours avec la BCE ? Une opportunité historique ne se présente-t-elle pas à la France, à quelques mois d'assumer la présidence de l'Union européenne (UE), d'incarner un leadership européen en vue d'un modèle de relance plus juste, plus durable et fiscalement soutenable ?