Monsieur le Haut-Commissaire, vous avez été pionnier dans l'utilisation des bus à hydrogène. À Tarbes, ville voisine de la vôtre, est implantée une usine Alstom de fabrication de chaînes de traction à hydrogène. Le port de Bordeaux se lance à son tour dans l'hydrogène. Je vais recevoir dans une demi-heure un groupe d'étude sur le sujet que j'ai l'honneur de présider à l'Assemblée nationale.
Il faut toutefois aller plus loin pour faire baisser le prix de l'électricité verte produite par des énergies renouvelables. Celles que nous utilisons en France (aussi bien solaire, éolienne ou géothermique qu'hydroélectrique) posent pour l'instant des problèmes de massification. Ne pensez-vous pas que l'on pourrait déjà réhabiliter l'hydroélectrique à travers les barrages ?
Concernant le solaire, ne faudrait-il pas conclure des accords internationaux avec des pays du Sud (Espagne et Portugal, voire les pays francophones du Maghreb) pour y implanter des fermes solaires géantes produisant de l'hydrogène à bon marché ? Le principal intérêt de l'hydrogène réside dans son rôle de vecteur énergétique dans les infrastructures de transport (comme les pipelines) et de stockage (telles les cavités salines). La solution ne consisterait-elle pas en la levée de certains freins que vous avez évoqués concernant les raccords aux réseaux ?