Je suis ravie de discuter avec vous de planification. Nous disposons aujourd'hui d'un recul de quarante ans sur la décentralisation. J'aimerais vous parler d'un programme qui symbolise selon moi les enjeux actuels d'un aménagement du territoire obéissant à une vision nationale, comme le veut votre mission mais, dans ce cas précis, « venu du bas ».
Je m'explique : la Plate-forme d'observation des projets et stratégies urbaines, baptisée POPSU, puisque c'est à elle que je songe, en tant que programme de recherche et d'action cofinancé par l'État, permet de partir du terrain dans l'idée d'apprendre des territoires, des collectivités et des élus, en tandem avec des chercheurs, afin de repenser l'aménagement du territoire de demain. L'État y joue le rôle que j'aime lui voir jouer, d'accompagnateur et de révélateur des dynamiques. Une telle vision de la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR) « par le bas » m'apparaît essentielle. On ne peut plus, aujourd'hui, définir des politiques de planification par le haut. Des collègues ont évoqué De Gaulle. Ce genre de référence n'est plus adapté à la société d'aujourd'hui. Je vous invite, en tant que marraine du programme POPSU, à discuter avec nous des enjeux de la vie dans un bourg médiéval, ou encore de la réussite de Vitré et de son faible taux de chômage.