Merci de votre exposé clair et précis, monsieur le directeur général. Sans vouloir vous soumettre à une pression infernale, je me demande si vous avez conscience de tenir entre les mains l'outil qui permettra peut-être à la France de préserver sa capacité industrielle et de respecter les engagements pris lors de la COP21.
Le projet de loi « climat et résilience » dont nous débattons ne permettra pas d'engager une réduction suffisante des émissions de gaz à effet de serre, notamment de CO2. Il faudrait passer de 420 millions de tonnes de CO2 émises chaque année à 310 millions ; les mesures proposées ne le permettront pas.
Nous restons néanmoins confiants car nous disposons du premier parc nucléaire au monde, qui nous permet de produire une électricité décarbonée. C'est pour cette raison que notre pays a été classé comme le quatrième pays le plus vert par une agence – bien que l'on puisse toujours douter de la qualité d'une agence privée.
L'IRSN est indispensable à notre activité nucléaire, car il nous assure de vivre avec le nucléaire de façon apaisée et transparente. Si la France maintient ses engagements, elle devra réaliser six EPR, le centre Cigéo à Bure et le sous-marin nucléaire Barracuda. Si le nombre d'investissements devait augmenter fortement, pensez-vous que vous disposeriez de moyens humains et techniques suffisants pour assumer votre rôle ?
Suite à l'accord donné par l'ASN, huit soudures vont être reprises dans l'EPR de Flamanville. Avez-vous des informations précises à ce sujet ?
Avez-vous travaillé avec nos amis japonais sur les suites de l'accident de Fukushima ? Il semble que les conséquences soient moins dramatiques que prévu ; il est important que nous puissions le savoir, et éventuellement le diffuser.
Allez-vous partager votre expertise au niveau européen pour permettre à la France de faire reconnaître, par la taxonomie européenne, que l'énergie nucléaire est décarbonée et verte ?