Je comprends ce que vous dites, madame Lacroute, mais je ne puis l'approuver.
Au cours des débats sur cette réforme, les collectivités locales, appuyées par de nombreux parlementaires, se sont opposées à une organisation trop rigide des rythmes scolaires. Leur message était le suivant : il faut laisser aux collectivités la liberté de s'organiser. De nombreuses communes, du reste, n'ont attendu ni la réforme Peillon, ni la réforme Hamon, ni la réforme Vallaud-Belkacem pour assurer des temps périscolaires, sans recevoir pour cela des aides de l'État ; ces activités périscolaires, comme vous l'avez dit, avaient très souvent lieu à l'heure du déjeuner.
Le fonds dont vous parlez devait être exceptionnel, mais il a été reconduit chaque année : cela montre bien les difficultés que soulève cette réforme. Je rappelle au passage que la réforme des rythmes scolaires proprement dite a été menée par décret ; nous n'en avons débattu ici que de manière incidente, à propos de ce fonds de soutien.
Le Président de la République et le Premier ministre ont accédé à la demande des maires de France – soutenue par une bonne partie de l'opposition – et institué un système plus souple. Dans ce contexte, il me paraît assez logique que l'on supprime ce fonds – qui, de toute façon, ne compensait pas vraiment le coût des nouveaux rythmes scolaires, très variable selon les lieux et les activités concernées.
Il ne faut pas exagérer : le système est désormais très souple, les collectivités sont libres de s'organiser comme elles l'entendent. Avis défavorable.