Monsieur le rapporteur, je suis sensible à vos propos : j'étais à Toulouse le jour de l'explosion d'AZF. Dans une vie antérieure, adjointe au maire de Toulouse en charge des risques technologiques, j'ai pris connaissance de la dangerosité des sites et des démarches engagées. Je suis d'accord avec vous, il faut revoir le traitement de cette question et la répartition des responsabilités. Le maire et préfet se livrent souvent à un jeu de ping-pong, aucun ne voulant s'engager sur des affaires sensibles, surtout à Toulouse, qui fut une capitale de la chimie. À côté du site AZF, des entreprises produisent des produits chimiques potentiellement dangereux. Nous avons besoin d'une remise à plat et d'une évaluation de l'efficacité des dispositifs de prise en charge, afin d'apprécier si la population est réellement protégée. L'évolution démographique fait que des zones initialement à l'extérieur des villes y sont incluses.
En revanche, je ne comprends pas le cadre de votre problématique. Vous ciblez les transports, c'est-à-dire un point limité d'un sujet global. J'aurais apprécié que vous fassiez un bilan et des propositions concrètes pour la prise en charge de l'ensemble des sites classés « Seveso ». Vous vous penchez sur une petite partie du problème, nous laissant sur notre faim, avec des propositions très difficiles à mettre en place. Même s'il est légitime de s'y intéresser, je suis sceptique sur votre manière d'aborder le sujet. Et compte tenu de la multiplicité des acteurs dans les zones portuaires, je ne vois pas concrètement comment nous pourrions nous y prendre.