S'agissant des crédits de la recherche et de l'enseignement supérieur, nous saluons l'effort budgétaire annoncé dans la loi de programmation de la recherche, mais nous redoutons que la montée en charge soit insuffisante, d'autant qu'elle est répartie sur trois quinquennats. C'est particulièrement vrai dans les domaines du développement durable et de la gestion des milieux et des ressources, qui ne bénéficient pas directement de l'augmentation des crédits. Ainsi, la dotation des organismes de recherche dans ce domaine stagne, alors qu'ils jouent un rôle déterminant dans la recherche fondamentale.
Quant au budget du ministère de la transition écologique, en hausse de 3 %, il va atteindre près de 50 milliards d'euros hors plan de relance et a été qualifié d'« historique » par la ministre. Pour nous, s'il va dans le sens de l'histoire, il ne fera pas pour autant date, car pour être à la hauteur de l'enjeu climatique, beaucoup reste à faire et il faut disposer des moyens humains correspondants. Or, si la ministre met en avant le coup de frein donné à la baisse des effectifs du ministère et de ses opérateurs, laquelle est limitée à 350 ETP cette année contre 1 200 les années précédentes, l'administration centrale n'en a pas moins perdu près d'un tiers de ses effectifs en huit ans. À l'heure de l'urgence écologique, je doute qu'il soit possible de faire plus avec toujours moins d'effectifs.