La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, votée en 2016, a engagé dans une impasse les planteurs de betteraves et toute la filière sucrière de notre pays. Les textes environnementaux que l'on vote, en sachant que l'on n'est pas capable de les faire appliquer parce qu'il n'existe pas de possibilité de substitution, ne sont en aucun cas des avancées environnementales. Il n'est pas possible d'interdire des molécules s'il n'existe pas de substitutions techniques et économiques pour l'agriculture.
Je salue votre réactivité, monsieur le ministre. Grâce à l'engagement de tous, nous avons la capacité de sauver la filière de la betterave et les planteurs, et de disposer d'un sucre de meilleure qualité environnementale que si nous l'avions importé de pays tiers.
Quels liens entretenez-vous avec l'INRAE et les entreprises productrices sur ce dossier ? Ces dernières ne sont pas de « grands méchants loups », mais des entreprises de chimie, qui travaillent consciencieusement. Aucun agriculteur n'utilise un produit phytosanitaire par plaisir : il l'emploie car le produit répond à une attente agronomique ou agricole. Ces entreprises ont des domaines et des capacités de recherche importants. Il faut s'appuyer sur elles pour faire avancer des molécules efficaces et compatibles avec une agriculture raisonnée, qui posent moins de problèmes à la planète et aux différentes formes de vie qu'elle abrite.