Pour la troisième fois, la France va accueillir les jeux Olympiques d'été et le groupe La République en Marche s'en réjouit. Des jeux au format inédit pour notre pays, puisque ce seront les premiers jeux Olympiques et Paralympiques sur notre territoire, et le plus grand événement sportif international jamais organisé chez nous. C'est le fruit d'un long travail en amont, le fruit, aussi et surtout, d'une coopération étroite, transpartisane et interinstitutionnelle. La candidature était et de gauche et de droite, et locale et nationale, et ce succès vient effacer l'échec de 2012, pour remettre la France au coeur du mouvement olympique.
Outre l'intérêt sportif évident et le surcroît de visibilité que connaîtra notre pays, accueillir les jeux en France, c'est plus de onze millions de touristes supplémentaires, plus de 200 000 emplois créés.
Mais, si l'on veut que cette manifestation soit une fête, il faut que les Français puissent non seulement se l'approprier, mais aussi en bénéficier.
Parallèlement aux JO, la rénovation des transports en Île-de-France est un chantier majeur qui transformera durablement la vie des Parisiens et des Franciliens. À cela s'ajoutent les équipements permanents construits pour les JO qui connaîtront par la suite une nouvelle destination : 4 000 logements, 800 résidences étudiantes, des bureaux, des quartiers entiers émergeront des jeux – ils en seront les témoins et l'héritage. Nous aurons su répondre au présent et préparer l'avenir.
Les volets logement et transport figurent parmi les principales préoccupations de nos concitoyens. Or, on ne peut réussir à revitaliser des pans urbains si on ne travaille pas de concert sur ces deux sujets.
Si notre commission est saisie, c'est justement en raison du volet urbain du projet de loi. En effet, accueillir les jeux est aussi un formidable défi auquel nous devons faire face, celui de réaliser les équipements nécessaires à l'accueil et au bon déroulement des jeux.
Or, on parle là, d'urbanisme, d'aménagement du territoire, et sept ans ne seront pas de trop pour être prêts le jour J. Certains se souviendront des critiques qui avaient touché les JO de Sotchi ou ceux de Rio, en raison des retards et des lacunes dans les bâtiments livrés. La France ne peut se permettre d'échouer sur ce point. Notre pays doit démontrer toute la force de son savoir-faire et de son ingénierie.
C'est justement tout l'objet de ce titre II que d'offrir les outils législatifs et réglementaires pour assurer une livraison à temps et dans de bonnes conditions des équipements nécessaires.
Les procédures en matière de construction sont relativement longues en plus d'être souvent complexes ; aux délais d'instruction et d'examen s'ajoutent les éventuels recours et contentieux. S'il est légitime que chacun puisse être entendu en amont et dispose du droit de se défendre en aval, il faut l'articuler avec les contraintes que nécessite l'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques.
À ce titre, la majorité des procédures présentées dans le titre II existent dans notre droit positif, et leur utilisation conjointe et simultanée permettra de répondre à ce défi hors norme d'aménagement.
En attendant, cette loi est la première transcription des engagements français depuis la réunion de Lima. Soyons à la hauteur et faisons tous ensemble de ces jeux une réussite pour les sportifs, pour l'olympisme et pour la France.