Intervention de Thierry Benoit

Réunion du mercredi 27 mai 2020 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je salue le travail de notre collègue Bénédicte Taurine. Nous avons encore la chance que des journées d'initiative parlementaire existent. Celle du groupe La France insoumise viendra ainsi le 4 juin.

Vous voulez parer à la crise alimentaire et agricole. Cela démontre que quels que soient nos territoires – vous venez de l'Ariège et moi de la Bretagne – et nos sensibilités politiques – je suis centriste et vous appartenez à La France insoumise –, nous sommes sensibles à la question de l'alimentation et de l'agriculture. Nous sommes conscients, en effet, que la France est, et doit demeurer, un grand pays agricole. Nous avons la chance d'avoir 28 millions d'hectares de surface agricole utile, de bonnes terres qui nous permettent de cultiver, de produire et de nourrir notre population tout en exportant. Je rappelle aussi – cela fait du bien – que l'agriculture française est largement considérée comme étant d'excellence. Le magazine The Economist la place depuis quelques années parmi les meilleures au monde.

Ce texte nous permet de nous positionner et de faire part de nos propositions, comme nous l'avions fait, au groupe UDI & Indépendants, à propos de la loi ÉGALIM. Je défends une agriculture reposant sur trois piliers : la haute valeur nutritionnelle, permettant d'assurer une alimentation saine pour tous, la haute valeur environnementale, afin de produire dans le respect de la planète, et la haute valeur sociale, pour que l'agriculture permette à ceux qui peuplent les territoires de vivre dignement de leur métier.

Une proposition de loi ne peut résoudre tous les problèmes. Les députés disposent des moyens de leur groupe parlementaire et de l'appui de fonctionnaires de grande qualité, mais ce que nous proposons ne peut avoir l'envergure des projets de loi élaborés dans les ministères.

Pour notre part, nous estimons que la question de la taxe sur la valeur ajoutée doit être revue. Nous souhaitons l'application d'un taux réduit aux produits de première nécessité achetés dans le cadre de la crise sanitaire.

Nous pensons que les accords de libre-échange négociés par l'Union européenne, y compris celui avec le Mexique, doivent imposer la réciprocité.

Le rapport de la commission d'enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution, adopté à l'unanimité, démontre l'urgence de travailler sur le seuil de revente à perte et sur l'encadrement des promotions.

Il y aurait aussi beaucoup à dire en ce qui concerne le partage de la valeur ajoutée et la responsabilité des centrales d'achat et des distributeurs – nous aurons l'occasion de revenir sur ces sujets.

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