Mon groupe est défavorable à l'article 2. Vous voulez instaurer une économie administrée en chargeant le ministre de l'agriculture de fixer les prix agricoles. Les expériences antérieures ont montré que les prix planchers deviennent des prix plafonds et que ce système détruit toute flexibilité, ce qui entraîne des pertes financières relativement importantes dans certaines filières. Le coefficient multiplicateur cher à M. André Chassaigne existe déjà dans la filière des fruits et légumes, mais il n'est jamais appliqué car il ne correspond pas aux besoins du marché et n'améliore pas les prix d'une manière significative.
Je ne crois pas trahir de secret en disant que M. Besson-Moreau, rapporteur de la commission d'enquête sur les pratiques de la grande distribution, prépare des amendements en vue de la séance. Ils permettront de mieux réguler les relations avec les distributeurs sans aller jusqu'à une économie administrée dans laquelle les prix seraient fixés par le ministère de l'agriculture.