Le mécanisme européen des quotas laitiers avait des défauts, mais il permettait de réguler l'offre et la demande à l'échelle de notre continent. Avec la dérégulation, la ferme France a perdu 240 millions d'euros à chaque fois que la valeur du lait se réduisait d'un centime, et les perspectives d'exportation se sont parfois traduites par des déconvenues, notamment en ce qui concerne la Chine. Il ne faut pas agir par idéologie, mais au contraire inventer pragmatiquement de nouvelles régulations. L'alimentation n'est pas une marchandise comme les autres.
La teneur de nos débats m'étonne. Quelle est l'intention du groupe majoritaire ? S'agit-il, à l'occasion de cette disposition visant à assurer une administration des prix, que mon groupe ne soutiendra pas, de corriger la loi ÉGALIM ? Si c'est le cas, il aurait fallu nous prévenir et organiser un débat dans des conditions permettant à chaque groupe de faire valoir ses propositions. Nous nous sentons pris au dépourvu.