Certains syndicats considèrent que Renault fait du coronawashing, alors que ses difficultés sont essentiellement structurelles. Le plan annoncé était d'ailleurs prévu depuis février. Quelles conditions l'État a-t-il posées pour apporter sa garantie au prêt de 5 milliards d'euros, qui semble destiné à gérer la situation à court terme ? Pourquoi refusez-vous une montée au capital de l'État, alors que son implication dans PSA en 2010 a produit des résultats ?
Au-delà des réductions de coûts, pouvez-vous préciser la stratégie du groupe à moyen et long terme ? Elle semble fondée sur une reprise du marché alors qu'on note une aspiration à la « démobilité » ou à une mobilité zéro émission. Le pari de l'industrie automobile n'est-il pas dangereux ? Le secteur ne doit-il pas développer beaucoup plus vite les véhicules zéro émission Origine France garantie ? Pourquoi Renault continue-t-il de refuser de tels véhicules, contrairement à ses concurrents ? À l'instar de l'aéronautique, la filière automobile ne doit-elle pas réfléchir à des stratégies de diversification ?