Permettez-moi de vous féliciter d'avoir publié avec d'autres syndicats une tribune favorable à la proposition du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel qui prônent une relance européenne via un endettement européen commun de 500 milliards d'euros (Md€) - montant réévalué à 750 Md€ dans la proposition de la Commission européenne.
Nous partageons beaucoup de points dans ce que vous venez de dire, par exemple la réconciliation entre industrie et écologie, la rénovation thermique ou le côté offensif et volontariste de la politique industrielle.
Je souhaitais vous interroger sur la croissance des emplois industriels. La France a recréé des emplois industriels en 2017, 2018 et 2019, et ce n'était pas arrivé depuis l'an 2000. Ces résultats n'ont pas été obtenus en décuplant les taxes, mais en rendant notre pays attractif. Or, dans une note du 4 juin 2020, intitulée Financer le progrès social, c'est possible, vous préconisez d'augmenter l'impôt sur le revenu, l'imposition des entreprises, et les taxes sur les bénéfices, alors que la France était devenue en 2019 la première destination des investissements étrangers. Pensez-vous que ce coup de massue fiscal peut nous permettre de rester un des pays les plus attractifs d'Europe ? Pensez-vous que c'est en taxant plus que l'on peut créer plus d'emplois industriels ? Je pense que sur ce point, nous pouvons avoir une vision divergente.