Intervention de Amandine Roggeman

Réunion du jeudi 25 juin 2020 à 15h00
Commission des affaires économiques

Amandine Roggeman, membre de la Convention citoyenne pour le climat :

Une des questions portait sur l'expérience humaine et sur les enseignements que nous tirons de cette aventure de neuf mois qui n'est pas encore terminée, puisque nous entrons dans une seconde phase. Cela pose des questions d'organisation pratique sur le niveau d'engagement que tout le monde peut ou ne peut pas continuer à fournir après la remise du rapport.

Je pense que l'exercice a été réussi. On nous demande ce que nous aurions fait si nous avions eu des citoyens moins réceptifs ou moins attentifs et compétents sur ces sujets. Je pense que ce n'est pas la vraie question. Nous sommes tous arrivés avec un niveau d'ignorance que nous revendiquons ouvertement, mais aussi avec des compétences personnelles de vie ou d'expertise en liaison avec nos métiers.

Sur la question climatique, nous sommes donc arrivés avec notre degré d'ignorance ; nous avons beaucoup appris et cet apprentissage a porté sur des questions scientifiques liées à la réalité des changements climatiques, mais a aussi été un apprentissage de la complexité. Nous avons acquis de la maturité et je suis très fière de pouvoir revendiquer cela comme un résultat positif de l'exercice et une énorme plus-value.

Concrètement, l'association des 150 a apporté aussi quelques questions. Une de ses premières missions est d'organiser les prises de parole. Il y a beaucoup de sollicitations, mais il faut un cadre et il faut que les 150 citoyens puissent continuer à s'exprimer sur tous les canaux et à toutes les échelles. Par ailleurs, il ne s'agit pas pour nous de continuer notre engagement et de « représenter » les Français. Ce que nous allons faire, c'est défendre des propositions et un bilan dans les territoires. Le travail de représentation des Français, c'est celui des élus.

Pour l'après, il faut organiser d'une manière ou d'une autre la pérennité de cet espace de parole pour les citoyens, avec une rotation des cohortes.

Pour ce qui est du poids de la parole des experts par rapport aux attentes des citoyens, les experts nous ont énormément apporté. Je ne nierai pas leur travail et leur apport à cette réflexion collective. De l'information scientifique nous a été apportée et tout le monde a eu le réflexe automatique de raccrocher cela à du vécu.

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