Mon intervention concerne l'emploi en Guadeloupe. La ministre de la cohésion des territoires, Mme Jacqueline Gourault, dois présenter cet automne un projet de loi dit « 3D » – déconcentration, différenciation et décentralisation –, visant à renforcer les compétences des régions en leur confiant les stratégies de développement et d'aménagement du territoire concernant, entre autres, la transition écologique. En Guadeloupe, le non‑renouvellement du contrat d'achat d'électricité de la centrale Énergies Antilles est intervenu dans le cadre de l'arrêt des énergies fossiles. Bien sûr, la transition écologique est un impératif environnemental. Pour autant, elle ne doit pas être destructrice d'emplois, a fortiori sur un territoire comme la Guadeloupe, déjà profondément touché par le fléau du chômage. Le taux de chômage y est de 24 % en moyenne et atteint même 40 % chez les moins de 30 ans.
Avec la fermeture de la centrale Énergies Antilles, une quarantaine de personnes sont menacées de licenciement ou seront licenciées dans les prochains jours, le 24 septembre pour être précis, si aucune mesure n'est prise. Il existe pourtant une solution, au travers d'un projet de reconversion des installations afin de remplacer le fioul par la biomasse C'est pourquoi, il y a 15 jours, avec tous mes collègues parlementaires et le président du conseil régional de la Guadeloupe, nous vous avons demandé par courrier un rendez-vous d'urgence. Nous voulions examiner avec vous la possibilité d'une dérogation de trois ans au maximum, permettant de poursuivre l'activité de la centrale, d'engager la rénovation énergétique et de sauver des emplois. Nous sommes toujours dans l'attente de ce rendez-vous.