Nous avons entendu la semaine dernière les représentants de Veolia et ceux de Suez ; chacun a compris le caractère hostile de l'opération, qui voit deux schémas rivaux s'affronter.
L'État est votre actionnaire de référence ; il est aussi garant des conséquences de la cession pour les consommateurs et les collectivités territoriales ; l'enjeu est non seulement l'emploi, mais aussi le prix des services pour les citoyens. Or l'État actionnaire, par la voix de Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance, a clairement souhaité disposer d'un délai raisonnable avant la décision. Aujourd'hui, seul Engie peut donner du temps au temps. Comptez-vous négliger cette claire prise de position de votre actionnaire de référence ?
La date du 30 septembre a été dictée par Veolia, mais, n'ayant entendu de la part d'Engie aucun argument justifiant une telle hâte, nous devons en conclure qu'il n'y a pas urgence pour votre groupe du point de vue industriel. Pourtant, Engie semble pressé. Un élément nous aurait-il échappé ? Pourquoi ne pas attendre et prendre le temps de négocier une nouvelle offre, d'autant que la gouvernance d'Engie n'est pas tout à fait stabilisée ?