Je ne crois pas qu'il faille légiférer contre ces pratiques au motif que nos voisins l'auraient fait, ni céder au sentimentalisme et à de grandes images qui suscitent l'émotion. À Compiègne, le responsable de la chasse s'est particulièrement mal comporté, et ce n'était pas la première fois qu'il faisait preuve d'un comportement déviant : il doit être sanctionné, mais la sanction ne doit viser qu'une seule personne. En tant que législateur, nous devons faire confiance aux acteurs, même si certains ont des comportements inadmissibles. Les chasseurs, avec lesquels j'ai longuement discuté, en ont parfaitement conscience.
Cet article laisse de côté certains sujets, notamment le statut des conducteurs de chiens de sang, qui varie en fonction des schémas cynégétiques départementaux. Leur métier consiste à traquer les animaux blessés dans les forêts, souvent à la suite d'un choc avec un véhicule automobile. Ces animaux souffrent et sont incapables de survivre dans les bois. Ce qui pose, là aussi, la question du bien-être animal.
Plus généralement, il faut prendre en compte le contexte économique, particulièrement préoccupant. Les conséquences de cet article en seront d'autant plus lourdes et bon nombre de personnes se retrouveront au chômage. Est-ce vraiment la priorité du moment ?