Vous ne pourriez pas donner d'explication à vos enfants, Monsieur le rapporteur, mais n'y a-t-il rien d'autre, dans notre société, susceptible de les heurter ? Je ne pense pas que ce soit la pratique de la chasse qui les choquera le plus !
M. Cellier a-t-il déjà participé à une chasse, sait-il quel en est le public, qu'il s'y trouve des familles et des enfants ? Je ne suis pas chasseur moi-même mais j'en ai rencontré beaucoup : je sais que la chasse est aussi un vecteur de lien social dans nos villages.
Enfin, sans lancer un grand débat sur l'urbanisation, peut-on se demander si les points de vue et les comportements des zones urbaines doivent forcément influer sur la vie de nos villages ? Certaines traditions sont peut-être étrangères aux citadins, mais appartient-il au législateur de les interdire ? Au-delà de la question de la chasse, nos décisions ont une portée générale. Or on interdit tout ! Nous devons sanctionner, durement s'il le faut, les comportements déviants, mais sans coller pour autant la même étiquette à tout le monde. La maltraitance animale doit être combattue, mais les traditions doivent perdurer.