Nous avons débattu de ces questions de manière approfondie lors des États généraux de l'alimentation et du vote de la loi ÉGALIM qui a suivi. Je suis ces questions à l'Assemblée nationale depuis un certain nombre d'années, et j'observe que de M. Michel Barnier à M. Julien Denormandie, en passant par MM. Bruno Le Maire, Stéphane Le Foll, Stéphane Travert et Didier Guillaume, la France suit une trajectoire de montée en gamme et de recherche d'un meilleur partage de la valeur ajoutée, des producteurs aux consommateurs, de la terre à l'assiette. La France s'inscrit dans une démarche de haute valeur environnementale, de haute valeur nutritionnelle, et de haute valeur sociale, pour que notre agriculture respecte l'environnement, le bien-être animal, et nourrisse son homme, autrement dit permette aux agriculteurs de vivre de leur métier.
Il y a quelques années, les veaux de boucherie passaient trois ou quatre mois en cases individuelles. Ils sont maintenant élevés pendant six mois dans des cases collectives. C'est la filière qui, bien avant les États généraux de l'alimentation, s'est prise en main pour améliorer le bien-être animal, comme elle l'a fait dans le secteur des œufs. Les plans de filière engagés par M. Stéphane Travert ne répondent pas totalement aux attentes que vous exprimez, mais reconnaissons qu'un véritable effort est fait.
On ne peut pas imposer tous les deux ou trois ans un ajustement législatif aux agriculteurs, avec toutes les conséquences financières que cela emporte. L'agriculture française est sur la bonne trajectoire, il faut l'encourager et faire confiance aux acteurs des filières.