L'alerte concernant General Electric n'est pas nouvelle. Étape après étape se dessine une logique de démantèlement qui n'est que le prolongement de l'opération de rachat d'Alstom. Certains d'entre nous avaient été pris pour des Cassandre lorsqu'ils annonçaient ce qui allait se produire : l'État a été victime d'un marché de dupes. Alors que l'actualité est bouillante, avec l'opération en cours entre Suez et Veolia, il faut tirer les leçons de l'histoire et ne pas reproduire ce qui s'est déjà passé. Dans un tel cadre, Monsieur le président, je trouverais normal que notre commission puisse auditionner M. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance.
Monsieur Sommer, lors de la préparation de votre rapport, avez-vous eu des échanges avec l'État ? Je me souviens de M. Bruno Le Maire, au début du mois de septembre, qui disait son opposition au PSE. Par ailleurs, je souhaite rappeler que General Electric a bénéficié en 2007 de plus de 250 millions d'euros d'aides d'État à l'export sur l'hydro et le gaz, supposément en contrepartie d'investissements et du maintien d'un certain nombre d'activités à Belfort – rappelons que ces aides à l'export font l'objet d'une enquête préliminaire du parquet visant M. Hugh Bailey pour prise illégale d'intérêts. Cet élément du dossier fait-il partie des leviers évoqués aujourd'hui dans le rapport de force entre l'État et General Electric ?