Intervention de Vincent Rolland

Réunion du mercredi 14 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Rolland, rapporteur pour avis :

Je vois que nos points de vue convergent pour ce qui touche au tourisme et à son devenir. L'État a répondu présent au printemps, lorsque la crise battait son plein, en présentant un plan de 18 Md€ comprenant notamment des allégements de charges, des prêts garantis, des interventions de la Caisse des dépôts et consignations et de Bpifrance. Toutefois, comme vous l'avez relevé, il y a encore quelques trous dans la raquette : ainsi, des loueurs de ski ne sont pas éligibles au plan tourisme du fait de leur code APE. C'est d'autant plus regrettable qu'une société peut avoir plusieurs magasins ayant exactement la même activité mais catégorisés différemment, ce qui exclut certains d'entre eux du champ de ces mesures. J'espère que le PLF nous permettra de remédier aux quelques incohérences qui persistent.

Nous avons tous constaté l'évolution budgétaire qu'a connue Atout France depuis de nombreuses années – ce n'est pas un fait nouveau. Je regrette qu'en période de crise, on ne soit pas capables de réarmer l'outil de promotion touristique nationale. Cela s'est fait dans les territoires, auprès des comités départementaux ou des comités régionaux du tourisme. Il est regrettable qu'Atout France ne dispose pas de moyens supplémentaires. Il faudra engager des financements substantiels pour remonter l'activité une fois la crise passée.

Le tourisme durable, que j'aborde dans la deuxième partie de mon avis, est évidemment un objectif de moyen et long terme. C'est ce vers quoi notre tourisme doit tendre. Toutefois, la priorité pour l'heure est de sauver les entreprises touristiques, de ne pas leur imposer de contraintes supplémentaires : sauvons d'abord l'essentiel avant de rebondir ensuite vers une autre forme de tourisme. Rien n'est plus mensonger que de quantifier l'activité touristique en comptabilisant le nombre de visiteurs, car certains ne font que traverser la France. D'autres indicateurs seraient plus pertinents, à commencer par celui du chiffre d'affaires. Reste que pour développer le tourisme durable, l'État pourrait commencer par donner l'exemple, en développant le secteur ferroviaire de manière générale, et les trains de nuit en particulier. Ces actions, qui ne coûteraient rien à nos entreprises touristiques, pourraient donner une véritable impulsion au secteur.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.