Monsieur Adam, ma circonscription compte de nombreux sous-traitants du secteur aéronautique, qui se trouve dans une situation catastrophique. J'ai été, comme les chefs d'entreprises concernés, stupéfaite en voyant cette économie, qui semblait tellement solide, s'effondrer du jour au lendemain. Le secteur aérien doit aujourd'hui effectuer sa transition compte tenu du fait que, comme ils nous l'ont tous dit, l'avion est remis en question du point de vue écologique.
L'idée d'un avion à hydrogène est mise en avant. Mais comment peut-on être sûr de réussir un tel saut technologique, sachant que la production du carburant nécessaire pour faire voler ces avions, en l'état actuel de nos connaissances, mobiliserait la puissance de seize réacteurs nucléaires ? La recherche a un rôle évidemment essentiel, mais fermer les PME de ce secteur revient à condamner à disparaître leurs compétences et leur savoir-faire alors qu'ils pourraient bénéficier à d'autres secteurs. Comment les soutenir ? Il nous est remonté que certaines d'entre elles se heurtent à des difficultés de méthode pour compléter les dossiers permettant d'obtenir des aides auxquelles elles peuvent prétendre. En tout état de cause, l'avion à hydrogène n'est pas forcément la panacée. Il faut y travailler, mais également voir dans quelle mesure cette piste peut évoluer. Il faut également réfléchir à une diminution du trafic aérien, en abandonnant les liaisons courtes distances – moins de deux heures, par exemple – au profit du train.