Intervention de Olivier Falorni

Réunion du mardi 20 octobre 2020 à 18h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Les crédits alloués au programme « Développement des entreprises » sont en augmentation, en autorisations d'engagement comme en crédits de paiement, mais ne nous leurrons pas : la hausse est principalement due à celle de la compensation carbone pour les industries électro-intensives.

Outre ce dernier mécanisme, le programme comporte quelques actions intéressantes, en particulier l'action n° 04, « Développement des postes, des télécommunications et du numérique », qui permet de financer la plateforme francenum.gouv.fr, une initiative pilotée par la direction générale des entreprises (DGE) pour favoriser la transformation digitale des TPE et PME. Ces crédits sont par ailleurs renforcés dans le plan de relance par une enveloppe de 184 millions d'euros.

Cette augmentation budgétaire est de bon sens : plus encore qu'une condition du développement des entreprises, l'accès au numérique est pour nombre d'entre elles, en ces temps troublés et complexes, une question de survie. Le confinement a démontré la nécessité pour les commerces de proximité, pour les artisans, pour les indépendants, fortement frappés par la crise sanitaire, de mettre en œuvre des solutions de vente en ligne ou, tout simplement, d'accroître leur adaptabilité.

Je suis beaucoup moins enthousiaste concernant les dispositifs d'accompagnement de nos entreprises au plus près du terrain. Comme vous, Monsieur le rapporteur, et comme notre collègue Julien Dive, je regrette profondément que le FISAC ait été mis en extinction en 2018 : c'est une grave et profonde erreur. Les différentes dispositions du plan de relance destinées à redynamiser les commerces de proximité sont de bon sens, mais elles sont temporaires. Ainsi de la création de 100 foncières pour acquérir et rénover au moins 6 000 commerces en cinq ans ou de la campagne de communication qui sera lancée à l'automne pour promouvoir l'artisanat et le commerce de proximité : c'est très bien, mais, à plus long terme, il est essentiel de réfléchir à l'avenir des aides directes au commerce de proximité, dont le groupe Libertés et Territoires est convaincu qu'elles doivent être déployées à l'échelon local, au plus près des réalités des territoires.

S'agissant enfin des métiers d'art, dont les savoir-faire uniques font la singularité de la France et de son économie, je me réjouis que la subvention à l'Agence française des métiers d'art et du patrimoine vivant soit finalement reconduite.

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