La crise que nous traversons depuis plusieurs mois a provoqué un repli sans précédent de l'activité économique internationale et des échanges commerciaux mondiaux. La France, tout comme ses voisins, a subi au premier semestre, une importante dégradation de son commerce extérieur. Pourtant, le nombre d'exportateurs français était au plus haut depuis dix-neuf ans. La France était, en 2019, la première destination en Europe en termes de projets d'investissements étrangers. La réforme lancée par Business France en 2018, saluée par tous, et dont les résultats devenaient extrêmement encourageants, était justement destinée à pallier ces difficultés. La réforme avait pour objectif de simplifier les dispositifs d'accompagnement des entreprises à l'international. Je crains qu'elle ne soit stoppée, compte tenu du contexte sanitaire.
Néanmoins, je salue, au nom du Mouvement Démocrate et apparentés, les mesures prises par le Gouvernement pour soutenir les entreprises exportatrices. Outre les mesures de soutien qui bénéficient à l'ensemble des entreprises comme le prêt garanti par l'État, l'exonération de cotisations, l'activité partielle et le fonds de solidarité, les entreprises exportatrices ont pu bénéficier d'un accompagnement renforcé par la Team France Export et par le dispositif de l'assurance-crédit export.
Au-delà de ces mesures indispensables pour la survie des entreprises, que préconisez‑vous, Madame la rapporteure, et que prévoit le budget pour s'assurer que la crise ne remette pas en cause la récente amélioration de notre commerce extérieur ? Comment pourrons‑nous reconquérir les marchés internationaux et retrouver la tendance positive que nous avions initiée au cours des deux dernières années ? Notre pays dispose de toutes les ressources pour briller sur le réseau mondial – une main-d'œuvre qualifiée, des infrastructures et des produits de qualité, un secteur industriel fort et compétitif qui enregistre des excédents commerciaux importants, même s'ils ont fortement baissé ces dernières années. Les perspectives pour le second semestre et pour 2021 restent incertaines et dépendront de l'évolution de la pandémie. Si elle perdure encore plusieurs mois, voire plusieurs années, nous devrons construire un scénario de reprise de l'activité mondiale afin de contourner les risques de protectionnisme.