Les mesures de confinement, la fermeture des frontières et, plus globalement, le ralentissement de l'économie mondiale ont porté un coup d'arrêt au commerce international. Ce ralentissement a été particulièrement abrupt en France, en raison de la structure de notre tissu économique : les secteurs de l'aéronautique et de l'automobile, qui tirent habituellement nos exportations, fonctionnent au ralenti ; quant à nos PME et ETI, elles restent tournées vers le marché français et peinent à faire valoir leurs atouts à l'international – plus encore en temps de crise.
Aussi me semble-t-il plus que jamais nécessaire de mobiliser l'ensemble de la Team France Export afin d'accompagner les entreprises au plus près du terrain. Or, à rebours de ces ambitions, il a été prévu une diminution des dotations aux principaux organismes. Les ressources des CCI, qui ont déjà diminué de 350 M€ depuis le début du quinquennat, devraient poursuivre sur cette lancée jusqu'en 2022. Quant à Business France, son budget est réduit pour la seconde année consécutive. Comment comptez-vous faire plus avec moins de moyens ?
Par ailleurs, certains économistes relèvent que les mesures comprises dans le plan de relance pourraient s'accompagner d'un creusement du déficit de notre balance commerciale. Quelle stratégie comptez-vous employer pour limiter cet effet ? Et comment allez-vous accompagner les entreprises françaises pour qu'elles puissent également tirer parti des mesures des plans de relance de nos voisins européens et de leurs projets d'investissement ?
Enfin, s'agissant des appels au boycott des produits français, qui se propagent au Qatar, en Jordanie, au Koweït, en Turquie ou encore en Iran, avez-vous évalué leurs conséquences sur nos exportations ? Que prévoyez-vous de faire pour accompagner les entreprises visées, notamment celles du secteur agroalimentaire ?