Notre balance commerciale sera déficitaire cette année. Le contexte économique a renforcé l'un des traits structurels de notre économie : son déficit de compétitivité à l'exportation. Il est donc plus que jamais nécessaire, si nous voulons réellement soutenir nos entreprises et préserver le pouvoir d'achat des ménages, d'accroître notre compétitivité par une baisse des impôts de production et un soutien à l'innovation.
L'impôt de production le plus injuste est la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), une taxe assise sur des facteurs qui n'ont rien à voir avec la création de valeur ou la performance de l'entreprise et qui vient pénaliser les exportations des biens produits en France en se répercutant sur les prix à toutes les étapes de production. La C3S encourage donc les importations et les délocalisations, à savoir ce que nous cherchons précisément à éviter.
Concernant le soutien à l'innovation, l'outil productif français souffre d'une incapacité chronique ; or, selon différentes données, il est à craindre une contraction de notre investissement dans les entreprises en France de 35 à 50 % cette année. Ce manque d'investissements va limiter encore davantage notre capacité productive et entraîner un défaut de création de valeur à long terme qui empêchera toute reprise d'activité dynamique.
Je prendrai l'exemple de l'industrie micro-électronique, un secteur stratégique pour notre souveraineté technologique, qui représente 80 000 emplois directs et 170 000 emplois indirects, qui exporte jusqu'à 85 % de ses produits, et qui fait face à une rude concurrence internationale avec la Chine et les États-Unis.
Comment entendez-vous soutenir les exportations françaises en levant ces deux freins à notre économie – les taxes, avec le cycle de délocalisations et d'importations qu'elles entraînent, et le manque d'investissement dans notre outil productif ? Comment comptez-vous soutenir le développement à l'international des technologies de pointe ?