Compte tenu de la consommation de livres, estimée à une vingtaine d'ouvrages par an pour les gros lecteurs, ces commerces peuvent probablement supporter une fermeture pendant un mois. Je rappelle également la part, somme toute peu significative, qu'occupe Amazon dans le commerce en ligne (20 % selon les rapporteurs du groupe de suivi) : cette plateforme, qui vend des produits français, ne saurait être érigée en bouc émissaire.
Enfin, je m'interroge quant à la situation des santonniers, qui réalisent 80 % de leur chiffre d'affaires sur les mois de novembre et décembre : 30 % d'entre eux pourraient disparaître d'ici la fin de l'année et le mouvement s'accélérera si la profession dans son ensemble n'est pas soutenue tout au long de l'année 2021. Plus globalement, la situation des commerçants dont le chiffre d'affaires est concentré sur la fin de l'année (ventes de fleurs ou d'aliments de fête comme le foie gras, etc.) devrait faire l'objet d'une attention soutenue de la part les pouvoirs publics.