Intervention de Olivia Gregoire

Réunion du mercredi 18 novembre 2020 à 9h30
Commission des affaires économiques

Olivia Gregoire, secrétaire d'État :

Je le répète, l'ensemble des aides activées pour les entreprises traditionnelles est valable pour les acteurs de l'économie sociale et solidaire. Il en va ainsi du financement du chèque numérique de 500 euros – l'aide sera versée en début d'année prochaine à plus de 120 000 entreprises – comme du soutien immédiat de 20 000 euros à certaines communes.

Des mesures d'accompagnement, qui comprennent des solutions numériques gratuites, sont également disponibles pour permettre le déploiement d'une activité en ligne pendant le confinement. Elles figurent sur la plateforme « Clique-mon-commerce », avec un guide pratique sur le numérique. D'autres actions, que je ne peux pas encore dévoiler, seront également lancées en faveur du secteur de l'ESS en matière numérique.

Les tiers-lieux numériques, dont j'ai déjà parlé, seront développés dans le cadre de France relance, avec un budget non négligeable : 30 millions d'euros sur les 45 que leur consacre l'État seront directement consacrés à des tiers-lieux numériques qui ont un impact environnemental, social ou de gouvernance. Cela est valable pour la Seine-Saint-Denis, dont M. Anato est un ambassadeur engagé. Parlons-en, venez-me voir : je lancerai l'appel à projets la semaine prochaine avec Mme Jacqueline Gourault. Il est indispensable que des territoires comme les vôtres puissent bénéficier de France relance.

Je crois aux tiers lieux numériques. J'en ai visité de nombreux, notamment en Seine-Maritime, près de Rouen, à Petit-Quevilly. Ces endroits sont l'économie sociale et solidaire : au-delà du numérique, de la connexion, de l'apprentissage, on y trouve de l'humain, de l'échange, de l'entraide, et cela crée une émulation non seulement pour des personnes en galère, mais aussi pour de jeunes diplômés, de jeunes retraités motivés et dynamiques. Je crois beaucoup à ces lieux. À nous de savoir décaisser ces 30 millions d'euros, au service de l'ESS. Je suis entièrement à votre disposition pour en discuter.

Au-delà, je réfléchis à la façon de mettre en avant les plateformes numériques de l'ESS. Je travaille notamment à l'élaboration d'une stratégie de déploiement du numérique dans l'ESS, notamment avec M. Jérémiasz, du Mouvement Impact France, qui rassemble les têtes de réseau de l'ESS au sein d'ESS France.

S'agissant de la pérennisation des soutiens publics, je partage votre opinion, Madame Boyer, que ce n'est certainement pas pendant la crise qu'il faut supprimer des subventions essentielles. J'ai lancé une concertation avec les élus locaux, à commencer par les vice-présidents de région chargés de l'ESS. Le sujet sera abordé sans faute avec eux, et je ne manquerai pas de revenir vers vous à ce propos.

De manière générale, durant la crise, j'organise une réunion hebdomadaire avec les têtes de réseau, et une autre avec les parlementaires – dont certains sont membres de la commission des affaires économiques, et notamment de groupes d'études qui fournissent des travaux sur l'ESS depuis maintenant trois ans. Je n'en oublie pas les régions pour autant : le Conseil national des chambres régionales de l'économie sociale et solidaire (CNCRESS) ayant rejoint ESS France, avec laquelle je parle toutes les semaines dans le cadre de ma réunion de crise, je participerai prochainement à une conférence avec les vice-présidents de région chargés de l'ESS. Je ne manquerai pas de vous transmettre les réponses qui auront été trouvées.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.