Intervention de Corinne Vignon

Réunion du mardi 8 décembre 2020 à 17h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Vignon :

Messieurs les rapporteurs, merci pour vos excellents travaux qui montrent les difficultés du secteur évènementiel. Comme vous, nous constatons dans nos circonscriptions que la restriction des marchés et salons est venue ébranler un certain nombre de secteurs économiques depuis mars. Alors que les commerçants ont commencé à reconstituer leurs stocks, la fermeture des commerces non alimentaires imposée par le second confinement a été vécue comme un vrai couperet. L'inquiétude de ces professionnels n'est pas apaisée par les choix faits localement. En effet, comme vous l'avez rappelé, 90 % des villes ont un marché de Noël et 80 % l'ont annulé, interdisant ainsi toute activité aux commerçants locaux, aux artisans, aux forains, alors que les fêtes de Noël représentent un important revenu pour eux. Vous mettez justement en avant la disparité des décisions locales, qui crée un sentiment d'incertitude à court et moyen termes pour les acteurs des foires et marchés de Noël. Il est donc nécessaire d'avoir une meilleure cohérence entre activités et territoires. Je voudrais avoir votre opinion sur ce point.

J'insiste sur le fait que le secteur de l'évènementiel est durement impacté : à l'arrêt total depuis mars, il est probable que ce soit l'un des secteurs dont les perspectives d'avenir sont les moins réjouissantes. J'ai rencontré tous les représentants toulousains de cette filière : les traiteurs, les gestionnaires de salle, les agences de communication, les loueurs de matériel… Ils sont également impactés par la crise du secteur aéronautique et leur trésorerie a fondu comme neige au soleil. Aujourd'hui, comme vous le soulignez pour les artistes et artisans d'art dépendants des marchés et salons, le secteur de l'évènementiel relève d'une multitude de codes NAF et APE, qui ne permet pas d'identifier toutes ses entreprises à cause du manque de structuration de la filière. Par ailleurs, certaines activités inscrites sur la liste S1 bis ne bénéficient pas encore des aides de l'État : par exemple, les agences d'hôtesse ou les artisans spécialisés comme les poseurs de moquette pour les congrès, etc. Aussi, tout comme moi, vous soulignez l'urgence pour le Gouvernement d'étudier des accompagnements pérennes pour ces secteurs et leur offrir des perspectives rassurantes pour ces filières durement impactées par la crise.

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