Je partage vos propos liminaires quant à la sous-valorisation des travaux effectués par les parlementaires avec l'appui des administrateurs. Ils représentent des milliers d'heures de réflexion et ont vocation, entre autres, à alimenter la structure destinée à éclairer l'avenir que vous animez désormais.
Vous travaillez sur des thématiques transversales, comme la démographie, mais également sectorielles. Dans votre vision, la réindustrialisation de la France devrait être facilitée par la mise en place de l'économie circulaire et les objectifs européens de bas carbone. La filière automobile, notamment, va se transformer grâce aux batteries qu'il faudra produire, notamment dans mon département du Pas-de-Calais, dans le cadre du projet ACC à Douvrin, mais aussi recycler si possible à proximité des lieux de production. La filière du papier – matière végétale et écologique, et pas seulement à usage graphique –, qu'on a laissé se déliter, devrait aussi être restaurée grâce au recyclage. Une mission menée par deux collègues de la commission du développement durable y travaille. Il s'agit typiquement d'une filière dans laquelle il faudrait fédérer les acteurs. Qui plus est, faire rebondir ou relancer ces filières de production ne peut s'envisager sans une stratégie industrielle européenne. La forte capitalisation nécessaire – on annonce 1 milliard d'euros pour le projet Airbus de la batterie – impose le long terme et une autre échelle que celle de l'Hexagone. Jusqu'où travaillerez-vous avec vos homologues européens pour mener à bien cette stratégie de reconquête ?